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Matins difficiles : Comment préparer les enfants dans la bonne humeur?

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Le soleil vient de se lever, encore une belle journée …. L’aîné est dans le pâté, le deuxième ne veut pas manger. Combien de fois faut-il leur répéter de s’habiller ? Et les chaussures, elles sont où les chaussures !!? « DÉPÊCHEZ-VOUS ON VA ÊTRE EN RETARD » !

Le matin, à la maison, ne ressemble pas vraiment à un moment Ricoré…

Il y a pourtant des familles qui apprécient cet instant de partage, et arrivent à le vivre avec davantage de sérénité. Comment font-ils ? On vous dévoile leurs secrets…

Première clé pour un matin serein : Prendre du recul

Notre enfant est irréveillable ! Il traînasse au lit et ça nous rend dingue. Je ne peux que comprendre cette attitude, étant moi-même un vrai mollusque le matin… Sortir du lit me coûte tellement que je retarde parfois mon réveil de trois quarts d’heure. Si votre enfant est du même genre, rassurez-vous : il ne le fait pas exprès pour vous embêter ou vous mettre en retard. C’est juste que c’est vraiment difficile pour lui d’émerger. À la maison, alors que Léon est un lève-tôt, sa soeur a vraiment du mal au démarrage. J’ai trouvé la technique qui marche avec elle : la sortir du lit en douceur et la laisser émerger tranquillement sur le canapé : l’agitation de la maison la réveille petit à petit.

En plus du réveil, c’est aussi une épreuve d’arriver à faire s’habiller votre enfant ? Il ne s’habille pas malgré vos demandes répétées… Mais fait-il vraiment cela dans le but de vous embêter ? Pensez-vous vraiment que c’est parce que vous l’avez mal élevé ? Pensez-vous véritablement que c’est le signe qu’à 18 ans, il faudra encore l’habiller ?

En se posant ces questions, on finit par conclure que non, il ne lambine pas dans le but de nous mettre en rogne. Il reste tout simplement un enfant. Prendre conscience de cela nous permet généralement de moins nous énerver et de lui proposer gentiment de l’aider pour mettre ses chaussures, plutôt que de lui crier dessus.

Certes, on aimerait qu’il soit autonome mais si l’habiller nous-même prend deux minutes et nous épargne une crise, franchement, pourquoi aller au clash ? Il y a des techniques pour rendre un enfant plus autonome, mais si ma fille est vraiment dans le gaz le matin, je préfère lui donner un coup de main. Et ça n’est pas ça qui fera d’elle une assistée jusqu’à sa majorité…

Les enfants n’ont pas la même notion du temps que nous, ils sont incapables d’anticiper comme nous le faisons. Certains adultes ont également beaucoup de mal avec l’anticipation : organiser des vacances à l’avance leur semble impossible par exemple, ou encore se lever un peu plus tôt pour aller faire un footing. Ce n’est pas dans le but d’embêter leur entourage, mais c’est simplement que l’instant présent prend le dessus. Nos enfants fonctionnent comme ça : ils n’ont rien contre le fait de s’habiller dans l’absolu… mais à l’instant T, ils sont absorbés par la lecture du paquet de céréales. C’est plus fort qu’eux ! Alors à nous d’être compréhensifs et de les aider à passer à la suite… en utilisant le jeu du sablier par exemple, ou en les portant de la table du petit-déjeuner à la chambre si besoin.

La deuxième clé c’est : prendre la décision de changer

Pour faire changer les choses, il faut le vouloir. Comme disait Einstein : « Si on fait toujours la même chose on ne peut pas s’attendre à des résultats différents ». Alors, êtes-vous prêts à tester de “nouvelles recettes” et modifier un peu votre quotidien ?

Si oui, voici 3 pistes pour vous y aider :

1/ la réunion familiale

2/ s’organiser matériellement

3/ le responsabiliser

Réunion familiale  !

Seul, vous n’arrivez pas à changer les choses le matin… alors réunissez tout le monde autour de la table et parlez-en ! On commence par poser le problème : « Je n’arrive pas à profiter des matins en famille : tous les jours, j’ai l’impression d’être débordé et personne ne coopère. Alors j’ai eu l’idée qu’on fasse ensemble une liste des missions du matin, pour pouvoir les répartir entre nous. Vous êtes d’accord ?”.

On laisse tout le monde parler et on note tout : se brosser les dents, beurrer les tartines, s’habiller, mettre les chaussures, mettre le couvert du petit-déjeuner, préparer le biberon, préparer le sac du goûter… Tout le monde donne des idées, aussi bien des choses qui ne concerne que lui (ex :Papa doit se raser) que d’autres qui concernent tout le monde (ex : débarrasser la table du petit-dej).

Ensuite, on peut parler timing : dans quel ordre pourrions-nous faire tout cela ? Si je réveillais Joy avant de prendre ma douche, ça lui laisserait peut-être plus de temps pour émerger ? Et combien de temps prend chaque chose ? Le matin, tout est un peu minuté… si on se rend compte qu’il manque 10 minutes pour tout faire, on avance un tout petit peu le réveil ou on enlève des missions (ex : on peut anticiper le maximum de choses à faire la veille, comme préparer les vêtements ou le sac à goûter)

Quand tout a été listé, que chacun a sa liste de missions, on peut faire une fiche par personne. Et au fur et à mesure que je fais mes tâches le matin, je mets une croix, ou alors je déplace mon étiquette.
Pour attribuer les tâches, il ne faut pas hésiter à prendre en compte le tempérament de chacun et son avis bien sûr : “Toi Léon, tu te lèves toujours le premier et tu aimes bien mettre le couvert. Est-ce que tu pourrais le faire chaque matin pendant que je suis dans ma douche ? Si tu veux, j’affiche ici une photo de tous les objets à poser sur la table pour ne rien oublier. Tu veux bien ?”.

Il ne faut pas hésiter à décomposer les tâches : “Tu veux t’habiller tout seul mais j’ai l’impression que ça te prend énormément de temps et que tu finis par penser à autre chose avant d’avoir fini. Je te propose donc de commencer petit à petit : tu mets tout seul caleçon, et T-shirt et c’est Papa qui s’occupe du pantalon et du pull. OK ? Et si ça se passe bien, petit à petit, tu finiras par tout faire tout seul.”

Faites le test et vous serez étonnés de voir l’enthousiasme de vos enfants : ils sont tellement heureux de participer, de se voir attribuer des missions ! L’essentiel ici est de les faire participer à l’organisation et de leur demander leur avis. Si vous vous contentez de faire une liste et d’attribuer à chacun ses missions sans les consulter, c’est le fiasco assuré !

La visualisation est aussi très importante car elle va aider l’enfant qui ne sait pas anticiper. Cela peut être un tableau avec des croix à cocher, une liste avec une étiquette-prénom à déplacer, ou pourquoi pas une roue avec l’aiguille qui avance au fur et à mesure des missions accomplies ?

Pour les plus grands, on peut intégrer aussi l’affichage de l’heure, introduire des chronos ou des sabliers. Pour nous, parents, ne pas être “maître du temps” est très reposant, et pour les enfants c’est très efficace : “Ca n’est pas maman qui me demande de mettre mes chaussures mais c’est le sablier ! Si je suis en retard, c’est ma responsabilité.”

Moins infantilisés, responsabilisés, ils gagnent en autonomie.

Après cette première réunion de famille, on teste la nouvelle organisation pendant une semaine. Et si besoin, on organise une seconde réunion pour ajuster, l’objectif étant de partager les tâches avec tout le monde, et d’offrir à ses enfants la satisfaction d’avoir réussi à accomplir la liste de ses missions chaque matin.  

L’organisation matérielle

Vous l’avez remarqué : les jeunes enfants aiment la routine, ils aiment que chaque chose soit à sa place. Autant en profiter ! Pour les vêtements par exemple, on peut proposer à l’enfant de regarder le soir la météo sur notre portable, de choisir les vêtements en conséquence et de les poser lui-même dans un endroit bien déterminé chaque soir.

Cela évitera de chercher en panique la chaussure droite ou de répéter 200 fois “Mets ton manteau” à votre enfant qui n’arrive pas à y accéder car le porte-manteau est trop haut !

À ce propos, il y a des petits aménagements qui peuvent complètement transformer le quotidien et encourager nos enfants à être plus autonomes : accrocher un porte-manteau à leur taille, définir un endroit précis pour ranger les chaussures,  leur donner un marche-pied léger pour qu’ils puissent se brosser les dents tout seul…

On responsabilise !

Plus notre enfant aura la sensation que les choses dépendent de lui et qu’il ne peut pas se reposer sur ses parents pour penser à tout, plus il deviendra autonome.

Et là c’est à nous, parents, de réaliser un travail sur nous-mêmes : à nous d’accepter que s’il part sans son goûter, c’est SON problème ; s’il est en retard à l’école, c’est SON problème ; s’il part sans son manteau, c’est SON problème. Evidemment, il faut en parler avec lui pour éviter que cela ne se produise constamment, mais essayons de lâcher du lest. Non, si votre enfant zappe son goûter, cela ne fait pas de vous un mauvais parent !

Il y a aussi la bonne façon de lui faire penser aux choses : au lieu de dire “Tu as encore oublié ton sac !”, on peut dire “As-tu bien pensé à tout avant de quitter la maison ?”. En fait, au lieu de pointer ce qu’il a oublié, on lui donne une chance d’y penser. Et ça fait toute la différence 🙂 On ne le traite pas d’incapable, au contraire, on lui fait suffisamment confiance pour qu’il pense à tout ce dont il a besoin. Je ne parle pas seulement ici d’une formulation ou d’une intonation, mais vraiment du regard qu’on porte sur notre enfant à ce moment-là et de l’intention que l’on met dans notre phrase : “Je veux vraiment t’aider à penser à tes affaires car grâce à cela tu vas grandir et devenir plus autonome, et non pas te sermonner parce que tu as oublié telle ou telle chose”.

Enfin, une dernière clé : n’attendons pas que tout soit parfait

Malgré nos efforts pour mettre tout cela en place, on ne peut pas s’attendre à ce que tout soit parfait et se déroule comme dans un contes de fées chaque matin. Parce que nos enfants sont des êtres humains, et que nous aussi, il y aura toujours des matins chaotiques, speed ou énervés. Ça fait partie de la vie : on a le droit de ne pas être une famille parfaite (et tant mieux !). La bienveillance, on ne doit pas la pratiquer qu’envers ses enfants, mais aussi envers soi-même : vouloir s’améliorer, c’est déjà énorme !

Finalement, ce dont nous avons besoin pour vivre des matins sereins, c’est de confiance en nos enfants, et d’indulgence à notre propre encontre. Alors, on essaye de changer ?

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